C’est dans la campagne fribourgeoise que Mélanie et Quentin ont décidé d’installer leur école pour apprendre aux enfants à avoir confiance. Ils partagent avec nous les raisons qui les ont poussées à quitter leur travail à l’Etat pour réaliser leur rêve. Bonne lecture !

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Que faisiez-vous avant ?

Passionnés de pédagogie, nous sommes à l’origine tous deux enseignants de formation. Nous avons obtenu notre diplôme d’enseignement en 2001 à l’École Normale de Fribourg. Nous avons travaillé chacun plus de 10 ans dans les classes primaires du canton. Titulaires d’un CAS en administration et gestion d’instituts de formation, nous avons, en parallèle à notre travail d’enseignant, dirigé nos établissements scolaires respectifs, formé des stagiaires et accompagné des enseignants dans leur projet pédagogique.

Que faites-vous aujourd’hui ?

Notre désir profond de voir nos élèves progresser à la hauteur de leur potentiel, nos nombreux questionnements et notre soif de liberté nous ont conduits, en 2012, à quitter le système scolaire officiel pour aller plus loin dans la recherche de nouvelles solutions pour améliorer les capacités d’apprentissage des enfants. Nous co-dirigeons depuis notre propre société de formation, PAHO Formation, une approche pédagogique inédite qui a pris la forme d’une série d’ateliers intitulés « Cap sur la Confiance ». Un concept original de coaching de groupe qui se veut ludique et léger. Très loin du cours magistral, les participants sont embarqués dans un jeu d’aventure pour apprendre à mieux apprendre et construire leur sentiment de confiance en leurs capacités.

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Quel a été l’élément déclencheur pour ce changement ?

Il y a deux éléments qui nous ont donné le courage de changer de cap. Le premier, plutôt négatif, a été la frustration. Nous avons travaillé longtemps dans les écoles primaires et nous avions le sentiment que pour faire progresser nos élèves nous n’utilisions pas toujours les bons moyens et qu’il devait exister des solutions pour mieux les aider à avancer. Nous avons testé beaucoup d’outils à l’intérieur du système scolaire officiel mais à un moment donné nous nous sommes dit que si nous voulions vraiment trouver des solutions nouvelles, il fallait aussi changer d’environnement. Le second élément qui nous a porté et nous porte toujours est notre profond désir d’aider les enfants à mieux apprendre et à faire en sorte qu’ils croient en eux.

Par rapport à votre projet, quel a été le moment le plus délicat et comment as-tu fait pour t’en sortir ?

Au départ, notre première idée était de mettre sur pied des cours d’appui. Nous pensions qu’en travaillant à 2, avec des petits groupes d’enfants, sans programme imposé, ce serait beaucoup plus facile de les faire progresser. Nous nous sommes vite rendus compte que ces cours d’appuis ne donnaient pas les résultats que nous espérions et que la clé du mystère était ailleurs. C’était l’impasse.

Puis une rencontre majeure nous a mis sur le bon chemin : Élodie, 8 ans, ne voulait rien faire de ce que nous lui proposions dans nos cours d’appui et ne voulait pas non plus nous parler. La simple idée de devoir faire un exercice la pétrifiait au point qu’elle rentrait dans un mutisme total. En désespoir de cause, nous avons sorti le premier jeu qui nous est tombé sous la main : c’est ce qui nous a permet d’établir le contact avec elle. C’est à partir de là que nous avons décidé de créer un jeu comme trame de base pour nos ateliers. Avant cela, nous n’étions pas vraiment conscients qu’avec le jeu, il y a un côté sérieux qui tombe et qui permet de faire justement un travail très sérieux !

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De quoi êtes-vous le plus fiers ?

Par rapport à notre propre parcours, nous sommes fiers d’être allés au bout de notre idée et d’avoir surmonté les nombreux obstacles qui se sont mis sur notre route. Par rapport aux enfants, nous sommes fiers de voir l’impact de notre approche sur leur état de confiance et sur leur plaisir d’apprendre. Les sourires sur leur visage sont la plus belle de nos motivations.

Si vous pouviez donner un conseil à la personne que vous étiez il y a 10 ans, quel serait-il ?

Nous leur dirions de mieux écouter ce que les enfants ont à dire. Ils nous donnent toutes les clés ! À ceux que nous étions il y a 5 ans, au moment où nous avons quitté nos salles de classe, nous dirions que ça ne va pas être facile, mais de le faire quand même. De faire une chose à la fois, d’aller au bout de cette chose et ensuite vous pouvez entreprendre quelque chose d’autre. Nous leur dirions aussi de se former en communication.

Quelle question poseriez-vous à la personne que vous admirez le plus ?

« Est-ce que je peux vous inviter à dîner ? »

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