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Cette semaine, un article un peu spécial sur les raisons qui poussent à se mettre à son compte et qui sont probablement partagées par plusieurs indépendants. Contrairement à une idée reçue, se mettre à son compte n’est pas difficile en soi, quelques papiers administratifs et c’est réglé. L’aspect psychologique est, par contre, beaucoup moins facile à gérer comme je l’illustrerai en fin d’article. Devenir indépendant, c’est un peu comme découvrir qu’il existe un monde parallèle dans lequel vivent les indépendants.

Les mythes

Travailler moins : 42h par semaine, c’est ce que travaille en moyenne un employé en Suisse. Prenez ce chiffre et multipliez-le par 1,5 et vous aurez une bonne estimation de ce que travaille un indépendant pour arriver, péniblement, au même résultat.

Travailler quand on veut : Lorsque vous êtes salariée et que vous voyez vos amies indépendantes être sur les pistes de ski pendant la semaine, ça fait rêver. Ce qu’on oublie assez vite, c’est que cet amie n’a pas pris de vacances depuis 3 ans et qu’elle travaille tous les samedis et un dimanche sur deux.

Être libre : Dire non à son chef, tout le monde en rêve. Lorsqu’on est à son compte, on a le droit de dire non à son client, mais il y a fort à parier qu’on ne prendra pas ce risque si c’est notre meilleur client et qu’il représente plus de 50% de notre activité.

Devenir riche : Être patron, c’est avoir de l’argent. Et bien, contrairement aux idées reçues, beaucoup d’indépendants ou de chef d’entreprise ne se versent pas de salaires dans les premières années et statistiquement, il y a un plus grand pourcentage d’indépendants qui sont sous le seuil de pauvreté que d’employés (source).

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Les vraies raisons

Ne pas trouver ce qu’on cherche comme emploi : Se sentir différent-e ou avoir de la peine à exprimer sur potentiel dans un cadre strict, c’est souvent la raison qui pousse des personnes à se mettre indépendante. Je suis persuadé que si vous demandez à plusieurs d’entre eux, la plupart vous diraient qu’il préférerait avoir le même travail et les mêmes responsabilités en étant employé, pour éviter de subir le stress et l’insécurité.

Ne pas trouver ce qu’on cherche comme produit/service : Moins souvent, on crée quelque chose qu’on ne trouve pas sur le marché et on s’aperçoit qu’on n’est pas la seule à se faire la remarque. On envisage alors la possibilité de transformer un loisir en activité lucrative, puis de gagner sa vie avec.

Se prouver quelque chose : Travailler plus et gagner moins, il faut être un peu fou pour continuer. Néanmoins, le fait de travailler pour soi-même procure de la fierté, beaucoup de fierté. Lorsqu’on réussit le défi qu’on s’est lancé de devenir indépendant et qu’on le doit « uniquement » à soi-même, cela procure une sensation de bonheur énorme.

Être reconnu : Devenir indépendant, c’est aussi montrer aux autres qu’on peut y arriver. Rechercher une reconnaissance dans son entourage et dans la société, c’est un moteur important chez les entrepreneurs. Le risque, c’est de le faire uniquement pour être reconnu alors qu’on le fait avant tout pour se prouver qu’on en est capable.

Ce qu’on sous-estime

Le stress financier : Il est rare de devenir indépendant avec énormément d’argent et d’avoir suffisamment de liquidités de côté pour survivre plusieurs mois sans revenu. La plupart des personnes qui se lance oublie qu’il est compliqué de se faire connaitre au début et qu’il faut idéalement 3 à 6 mois d’argent pour voir venir. Et même une fois que l’activité fonctionne, il faut chaque mois faire entrer suffisamment d’argent pour payer les loyer, acheter des marchandises, régler les frais divers et finalement, si on en a la possibilité, se verser un salaire.

La pression des proches : Il est courant que les membres de la famille tentent de nous décourager à faire le pas, souvent en pensant bien faire. Il est vrai qu’avec tout ce qui a été mentionné, il y a de quoi ! Ce qui est difficile, c’est qu’à la moindre occasion, ils vous expliquent qu’ils vous avaient prévenu. Un conseil : préparez votre famille avant de vous lancer !

La quantité de travail : Les indépendants travaillent rarement le weekend pour le plaisir. La quantité de travail, surtout administrative, est malheureusement sous-estimée par bon nombre de personnes qui avaient l’habitude d’avoir des collègues qui s’en occupaient dans leurs anciens postes. De manière générale, il faut compter un minimum de 10% du temps consacré à l’administratif et encore plus lors du démarrage.

La difficulté à trouver des clients : La seule manière de faire entrer de l’argent, c’est que quelqu’un soit prêt à vous en donner et pour cela, vous devez le convaincre que vous avez ce qu’il lui faut. Les clients n’attendent pas devant votre porte que vous vous lanciez, c’est à vous de faire le nécessaire pour qu’ils soient prêts à ouvrir leur porte-monnaie. En général, il faut compter 40% du temps consacré à la recherche de clients.

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Vous êtes sûr-e de vous ?

Si malgré tout ce qui a été évoqué vous êtes décidé-e à faire le grand saut, dites-vous que vous avez fait le bon choix. Pensez à prendre les bonnes décisions avant de devenir indépendant tête baissée, comme de mettre vos limites, de bien analyser la demande ou encore de parler de votre idée.

Gardez en tête que devenir indépendant ne signifie pas toujours le faire à 100%. De nombreuses personnes à temps partiel ont la possibilité se mettre à leur compte sur le temps restant, en tout cas au début de l’activité pour vérifier que le marché existe. Par la suite, vous pourrez prendre la décision de quitter votre emploi ou de rester avec une situation hybride.

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