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Créer son entreprise après quelques années d’expérience n’est pas simple, mais c’est le défi qu’ont relevé Margaux et Marion en créant l’Institut Biotiful. En parlant de son projet, les yeux de Margaux s’illuminent et on sent qu’elle est passionnée par ce qu’elle fait. Je vous laisse découvrir le dernier Creativ Portrait avant les vacances, bonne lecture !

Que faisais-tu avant ?

J’ai fait par un CFC d’Esthéticienne à Lausanne car petite j’ai toujours aimé les produits de beauté et me maquiller pour sortir. J’ai ensuite fait 4 ans en tant qu’employée à Yverdon dans un institut où je me suis formée aux soins du corps et du visage.

Je me donnais à fond, sans forcément avoir suffisamment de reconnaissance et j’ai donc décidé de changer d’employeur. En plus, le métier d’esthéticienne n’est pas celui qui paie le mieux, mais j’aime le contact avec les clientes et savoir qu’elles sont satisfaites en repartant est une priorité pour moi.

Et que fais-tu aujourd’hui ?

Depuis 4 ans, Marion et moi avons ouvert l’Institut Biotiful de beauté et bien-être à Yverdon. Notre particularité est que nous n’utilisons et ne vendons que des produits biologiques et durables. Au début, nous pensions utiliser des produits « standards » et suite à une formation, c’était une évidence que nous devions utiliser ce genre de gamme. Cette notion de responsabilité sociale est très importante pour nous car ce sont les valeurs que nous souhaitons partager et qui nous inspirent au quotidien.

Ce travail en indépendante est une libération et un challenge qui me pousse me développer professionnellement et personnellement. Étant la dernière fille de la famille, j’ai été très protégée durant l’enfance et maintenant je sens que je peux faire les choses comme je veux (avec l’accord de Marion) et pour rien au monde je ne souhaite revenir en arrière.

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Quel a été l’élément déclencheur pour ce changement ?

Je souhaitais changer d’endroit et Marion arrivait en fin d’apprentissage, sans possibilité de continuer là où elle était. Ce métier me plait énormément, mais j’avais l’impression d’avoir fait le tour. En discutant ensemble, on s’est dit « Pourquoi ne pas essayer, qu’est-ce qu’on risque ? » et donc en févier 2012 nous avons démarré notre activité, avec un local, du matériel et un microcrédit de CHF 25’000.

Nous n’avions pas de notion de gestion d’entreprise, même si nous avons eu quelques cours là-dessus, mais nous avons appris sur le tas et aussi grâce à notre réseau.

Par rapport à ta carrière, quel a été le moment le plus délicat et comment as-tu fait pour t’en sortir ?

La création de l’entreprise, surtout le côté gestion que nous n’aimons pas du tout, surement comme beaucoup d’autres entrepreneures par passion (rires). Notre réseau et nos familles nous ont bien aidés à lancer le projet (Business Plan pour le microcrédit, le site internet et l’administratif) et à nous faire de la publicité.

Je pense que nous aurions très bien pu le faire nous-mêmes, passer du temps à apprendre et à mettre les mains dans le combouis. En même temps, cela nous a permis de nous poser certaines questions auxquelles nous n’aurions jamais pensé.

Le fait d’être deux personnes complémentaires mais avec le même but nous pousse à avancer et ne pas avoir peur. C’est drôle, mais nous n’avons jamais pensé que nous pouvions ne pas réussir dans cette aventure.

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De quoi es-tu le plus fière ?

D’être toujours là après 4 ans et d’être heureuse de faire ce travail. Je continue tous les jours à me lever avec le sourire, à avancer et à évoluer grâce à ça. C’est une victoire pour moi qui avais raté ma dernière année d’apprentissage de me prouver que j’en suis capable.

Cela m’a vraiment permis de prendre confiance en moi et en mes capacités. Être la dernière de la famille vous met une certaine pression par rapport aux autres et je suis fière d’avoir réussi malgré tout.

Si tu pouvais te donner un conseil à la personne que tu étais il y a 10 ans, quel serait-il ?

De ne pas avoir peur d’essayer des choses nouvelles et de foncer dans ce que tu aimes faire. J’ai eu des blocages quand j’étais petite, autant professionnels que privés, et je sais aujourd’hui qu’ils n’étaient pas fondés. Avec la confiance que j’ai pu accumuler durant ces 4 ans, je lui dirais d’essayer car elle n’a rien à perdre !

Quelle question poserais-tu à la personne que tu admires le plus ?

« Est-ce qu’il y a une personne que tu souhaites aider plus que les autres ? »

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