Valeurs et compétences sont les deux mots qui viennent en tête lorsqu’on rencontre Laetitia. Derrière cette femme pleine d’énergie et souriante se cache une personne sensible qui s’investit énormément pour faire avancer la protection de la planète et des animaux. Nous vous proposons de la découvrir à travers le Creativ Portrait de cette semaine.
Que faisais-tu avant ?
J’ai commencé par une école de commerce en parfumerie et aromatique alimentaire à Versailles, suivi de 15 ans dans le marketing, le management et la mise en place de Call Center. Je suis arrivée dans le monde du luxe en tant que Key Account Manager, un rôle qui me donnait beaucoup de liberté. C’était important pour moi d’être sur le terrain en contact avec les personnes, de comprendre leurs besoins et de trouver des solutions concrètes. Le terme d’intrapreneur (entrepreneur au sein d’une entreprise) me corresponds bien, je ne comptais pas mes heures mais j’adorais mon travail !
Et puis j’ai senti qu’il se passait quelque chose en moi, que j’étais freinée dans le développement de mon travail. Je vivais le rêve de quelqu’un d’autre, que je nomme le syndrome du locataire (rires).
Que fais-tu aujourd’hui ?
Depuis un an et demi, j’ai fondé un cabinet de conseils en marketing et développement durable dédié aux marques de luxe éthiques. Avec l’aide de ma graphiste et mes équipes de développeur web, mon travail est de concevoir des outils pour augmenter la visibilité de mes clients. En parallèle, j’ai lancé le coffret Etyka Box qui regroupe des produits éco-responsables dans l’alimentaire, le culturel, le cosmétique, la mode et le bien-être. Avec ce projet, je souhaite ouvrir les consciences des personnes sur la maltraitance des animaux et la préservation de la planète. Je m’occupe également de faire des conférences sur les enjeux liés au développement durable pour les entreprises et les marques.
Une partie des bénéfices est reversée à la Fondation Etyka, qui soutient des projets dans ses domaines. C’est important pour moi de ne pas être spectatrice mais réellement actrice du changement.
Quel a été l’élément déclencheur pour ce changement ?
Il y a un an et demi, lorsque j’ai découvert que je faisais partie de la famille des « Hauts potentiels » (HP). Apparemment, plusieurs traits de ma personnalité sont courants chez les personnes HP. J’ai toujours été moyenne à l’école, je m’ennuyais beaucoup et étant créative avec beaucoup de projets, je ne suis même pas sûre que mes parents comprennent ce que je fais… (rires)
Ce diagnostic m’a permis de comprendre beaucoup de choses vis-à-vis de ma manière de fonctionner et que j’avais un rôle à jouer dans ce monde. Ce moment a fait écho avec le fait que je suis végétarienne depuis l’âge de 7 ans et que c’était le moment de mettre en relation mes compétences et mes valeurs. C’est ce que j’ai fait avec Etyka.
Par rapport à ta carrière, quel a été le moment le plus délicat et comment as-tu fait pour t’en sortir ?
Le fait que mon mari ne comprenne pas mes choix et ne me soutienne pas dans mes projets. Au début, je partageais mes peurs, mes doutes, mais je me suis vite aperçue que cela lui faisait plus de mal qu’autre chose.
J’ai donc décidé, par amour, qu’il valait mieux adapter mon discours car pour changer quelqu’un, il faut commencer par se changer soi-même. Même si je préfèrerais qu’il en soit autrement, les choses se passent beaucoup mieux et j’échange plutôt avec les personnes qui sont dans la même situation entreprenariale ou des amies.
De quoi es-tu le plus fière ?
De réussir à ouvrir les consciences et de changer le comportement des individus et des entreprises. J’ai peur à chaque fois de me tromper dans les Boxes, « est-ce que les produits vont plaire ? ». Et à chaque fois que j’ai un retour positif des clientes, cela me motive à continuer. Le plus beau moment a été lorsque ma graphiste a osé dire à sa mère qu’elle était végétarienne, j’en ai même pleuré (rires).
Si tu pouvais te donner un conseil à la personne que tu étais il y a 10 ans, quel serait-il ?
De faire confiance à la vie et d’oser ouvrir son cœur. Les choses arrivent aux bons moments et s’il y a un obstacle (physique ou mental), c’est qu’il y a une bonne raison qu’il faut accepter !
Quelle question poserais-tu à la personne que tu admires le plus ?
« Quelles sont les prochaines actions que tu as mises en place pour atteindre tes rêves ? »
