Katika Chaussures vitrine

Katika Chaussures est une super boutique au centre ville d’Yverdon, juste derrière Manor. L’accueil y est très chaleureux et les articles sont de grandes qualités. Créative et accueillante, Katia Puseljic est une responsable pleine de vie. Ses points forts ? Son humanisme, ses bons conseils et son sourire. Découvrez l’histoire de sa boutique et passez lui rendre visite pour passer un bon moment.

Que faisais-tu avant ?

Depuis que j’ai 15 ans, je sais que le domaine du commerce est une vocation pour moi. J’ai toujours voulu travailler dans la vente et être en relation avec les autres. Après un apprentissage, j’ai eu diverses expériences jusqu’à responsable d’équipe au sein de grands groupes, à Genève.

Que fais-tu aujourd’hui ?

Aujourd’hui, j’ai mon magasin de chaussures à Yverdon. Je suis patronne, femme de ménage, postière, comptable, acheteuse, marchandiser, vendeuse, maitre d’apprentissage et, surtout, amie. Ce dernier point est vraiment capital pour moi, car la relation que j’ai construite avec les gens est vraiment profonde. Je suis également décoratrice pour la disposition des articles, l’ambiance et la devanture.

C’est une activité vraiment variée et aujourd’hui, j’exerce tous les métiers qui sont nécessaires au bon fonctionnement de ma boutique.

Quel a été l’élément déclencheur pour ce changement ?

Au sein des grands groupes, je n’avais plus la liberté et la possibilité de laisser libre cours à ma créativité. Je me sentais complètement bloquée par les codes et les règlements. Même mon équipe, je devais la restreindre. Je me sentais pressée comme un citron, la rentabilité ne laisse plus aucune place à l’humain. Tout cela m’empêchait de m’ouvrir, de m’épanouir et, par conséquent, de m’ouvrir aux autres comme je le souhaitais.

Et un jour, un événement surprise s’est présenté à moi ! J’étais allée rendre visite à mon ancienne maitre d’apprentissage et elle m’a proposé un local vide. L’idée m’a plue mais je ne savais pas dans quoi me lancer. Je suis allée me promener dans la ville pour voir ce qui pouvait manquer et hop, en deux jours je me suis lancée.

Comme ce n’était pas un projet prévu, j’avais peu de capital et j’ai ouvert le magasin avec CHF 15’000.-, ce qui est très peu. Il y avait une partie de fonds propre et j’ai aussi emprunté à mes amis et à ma famille. J’ai pris des éléments de décoration de deuxièmes mains et la boutique s’est construite naturellement, petit à petit. Les choses sont venues à moi et tout roulait.

J’ai débuté avec peu de modèles et peu d’articles. Sans stock, les premières ventes me permettaient d’acheter la suite et de nourrir cette espèce de roulement qui fonctionnait quand même plutôt bien.

Par rapport à ta carrière, quel a été le moment le plus délicat et comment as-tu fait pour t’en sortir ?

Je n’ai pas l’impression d’avoir vécu un moment réellement difficile, mais je me souviens très bien du premier jour de l’ouverture du magasin.

J’étais là, derrière ma caisse et c’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que j’avais ouvert un magasin ! J’attendais ma première cliente. Quand la porte s’est ouverte, j’ai tout de suite repris confiance et c’était parti ! Je m’en souviens encore très bien, cette première cliente m’avait acheté un sac.

De quoi es-tu le plus fière ?

Je suis fière de l’ambiance familiale et agréable qui règne dans le magasin. Ce n’est pas rare de voir une cliente qui vient essayer des modèles, juste par plaisir. Voir l’humain avant le porte-monnaie est ma plus grande force et c’est de cette manière que j’aime fonctionner.

Il y a des fins de mois plus difficiles que d’autres, mais j’arrive à faire la distinction entre les comptes du magasin et la relation privilégiée que j’ai avec les client-e-s. Au moment de la création, je voulais que les clientes rentrent dans la boutique comme chez elle, qu’elles se sentent à l’aise. Je n’aime pas être accostée alors je ne le fais pas. Ce n’était pas forcément gagné, car dans une petite surface, tu peux facilement te sentir obligé d’acheter. Je pense que j’ai atteint mon objectif.

Portrait-Katika-Puseljic-2

Si tu pouvais te donner un conseil à la personne que tu étais il y a 10 ans, quel serait-il ?

Même si je ne changerai pas mon passé, je me dirais de suivre mon ressenti et d’écouter mes émotions et mes convictions. Je revivrais les mêmes choses, car c’est ce parcours qui m’a mené là où j’en suis aujourd’hui.

Quelle question poserais-tu à la personne que tu admires le plus ?

Il fait beau, on va boire un café ?