Portrait-Michele-Joliat

Aujourd’hui, nous avons le plaisir de vous faire découvrir le beau portrait de Michèle Joliat. Première cliente officielle de Sophie, Michèle partage avec nous son parcours, ses peurs et sa fierté. En une année, le chemin parcouru lui a permis de quitter un pré burn-out pour le remplacer par le succès grandissant de son studio de maquillage.

Une jolie histoire qui nous rappelle que tout est possible en croyant en soi.

Michèle, que faisais-tu avant ?

Je m’ennuyais comme employée de commerce dans le secteur administratif. Après mon apprentissage d’employée de commerce, en 2002, j’ai décroché mon premier emploi. Jusqu’en 2015, soit pendant plus de 13 ans, j’ai changé tous les deux ans de travail. Cela me permettait de trouver un peu de renouveau et de la motivation à faire ce métier.

En parallèle et tout au long de ma vie, j’ai toujours recherché une activité créative, mais je ne savais absolument pas laquelle me plairait. En cherchant, j’ai découvert dans le maquillage un beau mélange de couleurs et de créativité. J’ai décidé de suivre une formation en 2007 mais jamais je n’aurais pensé pouvoir en vivre, il s’agissait plus de me faire plaisir.

C’est vite devenu une passion pour moi. En 2010, j’ai déménagé et j’ai quitté Berne pour revenir m’installer à Yverdon. Mes filles étaient toutes petites et j’ai souhaité proposer cette petite activité de maquillage à l’extérieur. Je me souviens que j’avais tellement peu de rendez-vous, que je n’avais pas besoin de les noter, je m’en souvenais uniquement de tête. J’ai commencé à maquiller les personnes chez elles, en faisant les déplacements.

Rapidement, j’ai souhaité recevoir les clientes dans un studio pour qu’elles viennent découvrir mon univers, les produits que j’utilise et pour que ce soit bien plus qu’un maquillage.

Que fais-tu aujourd’hui ?

Je maquille !

En avril 2014, j’ai ouvert mon studio de maquillage Couleurs du paradis à Yverdon en parallèle à mon activité d’employée de commerce et depuis janvier 2016, je travaille à 100% en tant qu’indépendante !

Au début, c’était vraiment flippant, car j’avais vraiment peur de ne pas apporter ma contribution financière à la maison. En couple et avec 2 enfants à charge, je devais absolument apporter ma part de salaire.

Maintenant, je connais davantage mes forces et mes faiblesses. Je sais aujourd’hui que j’ai besoin de planifier mon emploi du temps. Je n’aime pas forcément cela, mais si je ne le fais pas, je perds confiance. Comme je suis toute seule à travailler, je peux compter uniquement sur moi-même. Si je planifie, je me fais plaisir et j’avance.

Je suis vraiment très contente d’avoir pris cette décision et je n’ai vraiment aucun, mais aucun regret.

Justement, quel a été l’élément déclencheur pour te lancer à 100% dans les mandats de maquillage ?

Toujours employée de commerce, l’été dernier, je suis arrivée au bout de ce que je pouvais donner au niveau de ma santé et de mon énergie. Extrêmement fatiguée par ce métier, j’étais vraiment arrivée au bout et je n’arrivais plus à retourner travailler.

Est-ce que ça été la période la plus difficile pour toi ? et comment t’en es-tu sortie ?

Oui ça l’a été. Toute l’année 2015 a été très difficile. J’ai tout fait pour réussir à retourner travailler.

Je me disais que ce n’était qu’un temps partiel à 40% et que si tout le monde pouvait le faire, je devais y arriver aussi. Je me sentais vraiment obligée, non seulement parce que les autres y arrivaient mais aussi pour contribuer financièrement au ménage que j’avais créé. Je trouvais que ce n’était ni à mon copain ni à mes filles de payer le prix de mes envies de créativité.

J’ai donc cherché et mis en place beaucoup d’outils pour réussir à retourner travailler sans angoisser et paniquer, ne serait-ce qu’une seule journée. C’était vraiment un combat dans lequel j’ai mis encore pas mal d’énergie.

Sauf que mon corps n’a plus voulu et malgré tous mes efforts, j’ai dû me rendre compte que ce n’était plus possible.

En automne 2014, j’essayais de tenir le coup uniquement pour l’argent mais mon cœur n’était pas du tout convaincu. Je me souviens très bien de ce jour où mon copain m’a dit « je crois que maintenant, il faut que tu arrêtes ». J’ai donc repris le pouvoir sur ma vie et j’ai donné ma démission.

Tout de suite après, j’ai eu une crise d’urticaire pendant 5 jours, c’était complètement fou ! (rires)

Pour m’en sortir, je suis allée voir une psy pour obtenir un arrêt de travail et j’ai suivi un coaching. Les outils et le suivi que j’ai eu en coaching m’ont permis d’obtenir les outils et la confiance pour reprendre confiance et me développer. J’ai repris la marche afin de retrouver une bonne énergie et j’ai utilisé la peinture pour faire ressortir mes émotions. Après avoir pris un peu de temps pour moi, j’ai repris plein d’activité pour moi et pour mon bien-être.

Tout cela m’a permis de développer mon activité d’indépendante à temps plein et de vivre de ma passion !

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De quoi es-tu le plus fière ?

D’avoir franchi le pas de stopper mon emploi d’employée de commerce.

Cette année 2015 a été difficile mais elle m’a permis de devenir qui je suis aujourd’hui. Je suis fière de m’être donné les moyens de m’en sortir et de donner mon congé. C’était un immense pas d’oser me lancer à 100% dans le maquillage.

Si tu pouvais donner un conseil à la personne que tu étais il y a 10 ans, quel conseil te donnerais-tu ?

Suis ton cœur. Fais ce que tu as envie de faire dans ta vie professionnelle sans prendre en compte que ce que les autres pourraient dire et penser. Agis, vraiment, en fonction de ce que ton cœur te dit de faire, parce que personne ne va le faire à ta place.

Quelle question poserais-tu à la personne que tu admires le plus ?

Est-ce que je peux passer une journée avec toi ?