Pour la reprise, nous vous proposons le portrait de David Renevey, fondateur d’Air Production, qui nous raconte son changement de vie et sa passion pour la production vidéo. Bonne lecture et bon courage si vous retrouvez le travail aujourd’hui !
Que faisais-tu avant ?
J’ai commencé ma carrière par un CFC d’Électronicien en Multimédia, ce qui m’a permis de toucher à beaucoup de domaines de l’audiovisuel rapidement. J’ai ensuite fait une année dans une multinationale suisse pour du service technique. Je savais d’avance que cela n’allait pas être le job de mes rêves, mais j’en avais besoin.
Après un an de service civil dans le social, j’ai passé 3 ans dans une entreprise qui s’occupe de la reconnaissance de plaque. Je travaillais comme un fou, au minimum 50 heures par semaine, et j’ai dit stop, car je voyais qu’il n’y avait plus de limite. Je n’avais tout simplement plus de vie. En passant par le chômage, j’ai eu le temps de me poser certaines questions, ce qu’on ne fait pas lorsqu’on à la tête dans le guidon.
Que fais-tu aujourd’hui ?
Depuis 2015 j’ai créé Air Production, une activité de production vidéo, partagée entre le drone et la réalisation au sol. Mes domaines d’activités sont très variés, car je développe aussi la thermographie aérienne, la photogrammétrie aérienne et l’orthophotographie. Mes clients sont autant des entreprises ou des instituts publics que des particuliers, ce qui n’est pas simple, car chacun a son budget et ses processus de décisions qui peuvent être longs dans le cas d’une commune.
Faire des vidéos paraît facile quand on voit le résultat, mais on ne se rend pas compte du nombre d’heures nécessaires en post-traitement pour arriver à quelque chose de professionnel.
Quel a été l’élément déclencheur pour ce changement ?
Ma période de chômage m’a fait pas mal réfléchir sur mes envies et mes besoins dans la vie. J’ai eu la chance d’avoir une conseillère ORP qui m’a encouragé dans mes démarches, ce qui m’a motivé à tenter l’expérience de l’activité indépendante. J’ai aussi eu la possibilité de prendre des cours d’entrepreneuriat et de réaliser la vidéo des 20 ans de l’ORP de Fribourg.
Tous ces éléments mis ensemble m’ont fait comprendre que c’était maintenant ou jamais. Bien sûr qu’il y a des moments de doute, des jours où on se dit que cela serait plus facile d’être employé avec des horaires fixes et un salaire à la fin du mois. Mais quand je vois le plaisir des clients au moment de leur montrer le résultat, je sais que les heures passées devant mes écrans ont un sens et cela me redonne la motivation pour aller trouver des mandats suivants.
Par rapport à ta carrière, quel a été le moment le plus délicat et comment as-tu fait pour t’en sortir ?
J’ai eu un mandat avec une commune qui avait un cahier des charges très précis et un délai très court. Comme c’était un de mes premiers mandats avec une administration publique, je l’ai pris et au final je n’ai eu que des problèmes ; la qualité de la vidéo n’était pas terrible, les besoins techniques étaient trop importants pour mon matériel, l’ordinateur ne suivait pas et on me mettait la pression pour que le travail soit rendu dans les temps.
Au final, j’ai passé 3 à 5 plus de temps que ce que j’avais planifié. Une fois l’aspect émotionnel de côté, cela a été un excellent exemple de tout ce que je ne souhaite pas refaire. J’ai beaucoup appris pour la suite et aujourd’hui je sais poser les bonnes questions dès le départ pour éviter de travailler dans le vide.
De quoi es-tu le plus fière ?
En mai 2015 il y a eu des inondations à Estavayer-le-Lac. C’était l’occasion idéale pour prendre quelques images un jour de beau temps et en revenant à la maison je me suis dit qu’il y avait peut-être un coup marketing pour Air Production. J’ai donc travaillé toute la journée et une partie de la nuit pour sortir le premier les images et poster la vidéo sur Facebook. Et là, c’est devenu fou, j’ai eu près de 80’000 vues, 750 likes et environ 1’500 partages sur Facebook !
Cela a été mon plus gros buzz et beaucoup de personnes me connaissent grâce à cette vidéo. C’est aussi ça être entrepreneur, être au bon endroit au bon moment et saisir les opportunités quand elles se présentent.
Si tu pouvais te donner un conseil à la personne que tu étais il y a 10 ans, quel serait-il ?
De croire en ce que je faisais et de ne pas me mettre de barrière. Il ne faut pas toujours écouter les autres, ni avoir peur de faire faux, car au final, il n’y a que ceux qui n’essayent rien qui ne ratent rien. Aujourd’hui, je n’ai pas de regret et même si l’aventure s’arrête un jour, j’aurais tenté ma chance et je serais allé au bout de mon projet.
Quelle question poserais-tu à la personne que tu admires le plus ?
« Est-ce que je suis dans le juste sur l’ensemble de ma vie ? »
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