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Anne-Sophie Villard est une jeune femme pleine d’énergie. Elle partage avec nous son histoire depuis son atelier, avec ses hauts et ses bas, mais toujours avec le sourire. Merci pour son témoignage.

Que faisais-tu avant ?

Depuis petite, j’avais le rêve de devenir styliste/modeliste. Après le lycée, j’ai envoyé mon dossier de candidature au FIT, mais il me manquait le TOFEL pour qui accéder. Pour ne pas perdre une année, je me suis inscrite en HEC à Lausanne. Cette formation « par défaut » m’a appris à gérer une entreprise, ce qui est le point faible de beaucoup d’entrepreneurs, mais surtout elle m’a permise de faire un Erasmus en Écosse et d’obtenir mon TOFEL.

Naturellement suite à mon Bachelor HEC je suis entrée au FIT à Florence puis New York où j’ai obtenu mon diplôme et fait des stages chez 2 designers newyorkaises. Le métier était vraiment passionnant, mais je n’étais pas payé pour cela. J’ai donc pris un stage dans une agence de communication à Genève, puis un autre dans un grand groupe français. Cette dernière expérience en relation publique était vraiment une période compliquée où j’étais proche du burn-out.

J’ai ensuite profité de ma période de chômage pour me demander ce que j’avais vraiment envie de faire et de quelle manière. J’ai lancé un premier projet de création de soutiens-gorges, mais la lingerie est un domaine compliqué et peu rentable avec les moyens à disposition.

Que fais-tu aujourd’hui ?

J’ai créé mon entreprise de confection de robes prêt-à-porter et à composer, Anne-Sophie Villard. C’est-à-dire que les clientes choisissent le tissu et le style et j’assemble la robe ensuite. Je ne suis pas du genre à gaspiller, j’ai décidé de faire une robe enfant avec les chutes de tissu qu’il me restait. C’est comme ça que j’ai commencé les robes assorties pour les petites filles, ce que les gens ont adoré. Je fais également des petits gilets pour les garçons et des nœuds papillon pour les hommes. Je couvre ainsi toute la famille ! (rires)

À côté de cela, je suis professeure de danse de moderne jazz à Genève, ce qui me permet dans cette phase « start-up », de dégager un revenu plus acceptable que mon salaire pour les créations de robes.

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Quel a été l’élément déclencheur pour ce changement ?

Ma dernière expérience professionnelle a été vraiment difficile, avec une cheffe qui n’assumait pas son rôle et qui m’a fait perdre confiance en moi.

Cette expérience m’a fait prendre conscience de ce que je ne voulais absolument pas et m’a permis d’utiliser cette période pour profiter encore plus de ma situation actuelle. Au final, les choses devaient probablement se passer ainsi.

Par rapport à ta carrière, quel a été le moment le plus délicat et comment as-tu fait pour t’en sortir ?

J’organise des Tea Party avec des défilés et des apéros pour promouvoir mon activité. Une femme m’a passé une commande urgente pour un mariage qui avait lieu dans 2 semaines. Comme j’avais beaucoup de robes en cours, j’ai donc donné le travail à une couturière avec qui j’ai l’habitude de collaborer. Quand la robe est arrivée, elle était 5 fois trop petite, car il y a eu une erreur dans les dimensions. Du coup, énorme stress !

Heureusement pour moi, la cliente avait décommandé son invitation au mariage pour d’autres raisons entre temps (un vrai miracle !) et j’ai pu refaire la robe dans les semaines qui suivaient, la cliente était très contente.

De quoi es-tu le plus fière ?

Lorsque Globus m’a contacté pour me proposer de faire les 10 jours des créateurs en mars dernier. Au début, ils voulaient uniquement les robes femmes, mais j’ai tout de même pris avec moi les robes pour filles. Quand ils ont vu les petites robes, ils ont immédiatement changé d’avis, et se sont débrouillés pour que je puisse aussi exposer les modèles enfants.

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Si tu pouvais te donner un conseil à la personne que tu étais il y a 10 ans, quel serait-il ?

De croire en soi et de ne jamais perdre confiance dans ces capacités. Avec ma première expérience, je me suis trop vite laissé déstabiliser par les autres et j’ai perdu toute confiance en qui j’étais.

Ce projet est vraiment important pour moi, car il me donne chaque jour confiance en moi. Je vois que je suis capable de me débrouille par moi-même et lorsque vous êtes accueilli chaleureusement par le Directeur de Globus, vous pensez que tout est possible.

Pour la petite histoire, j’ai eu pendant quelques semaines une fille qui m’a donné un coup de main sur le projet. Quand elle me disait qu’elle ne savait pas faire quelque chose, je lui répondais que moi non plus je ne savais pas ! Parfois, il faut oser aller dans l’inconnu et avoir confiance dans le fait que les choses vont bien se passer et c’est le cas pour moi depuis que j’ai démarré l’aventure.

Quelle question poserais-tu à la personne que tu admires le plus ?

« Qu’est-ce qui a le plus compté pour toi dans la vie ? »

Retrouvez Anne-Sophie sur son site internet, ses pages Facebook ou Instagram.

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